Éthique

Dégooglelisons Garazi

Pour une éthique numérique

PAR MAISON CHARLOTENIA

A Saint-Jean-Pied-de-Port, comme partout ailleurs, il y a ceux rivés sur leur smart-phone, consultant frénétiquement sites d'informations, comptes facebook, Insta, linkedIn, What's app ou Tick-Tock, utilisant quotidiennement les services de Google, Microsoft, Amazon, regardant séries et vidéos sur les plateformes, jouant en ligne, utilisant Airbnb pour louer son gite, Leboncoin pour les bonnes affaires et maintenant l'Intelligence Artificielle pour répondre à toutes les questions (et bien plus), plus ou moins conscients qu'ils sont traqués, analysés et influencés.


A Saint-Jean-Pied-de-Port, il y a aussi tous ceux pour qui c'est trop compliqué, perdus dans la jungle des interfaces, des mots de passes oubliés, des codes de confirmation, qui ne maîtrisent ni les outils informatiques, ni ne suivent le rythme effréné des évolutions technologiques, dépendants pour effectuer la moindre démarches administratives, pour qui c'est trop cher d'offrir un ordinateur à leurs enfants, qui prennent les fake-news pour argent comptant, pour qui c'est écrit trop petit, qui ont de trop gros doigts pour envoyer un SMS, etc.


A la Maison Charlotenia, ces problématiques nous touchent et nous tentons modestement par nos choix et nos actes (avec beaucoup de contradictions) de maîtriser les impacts de ces technologies sur nos vies.

Une utopie à bout de souffle...

L’internet et les usages du numérique se sont transformés, ils avaient pour but l'accès libre à l’information et à la culture, la démocratisation des savoirs, ils sont devenus des machines à profits, des outils d’aliénation et de contrôle, entre les mains de quelques décideurs devenus plus puissants que des états.

A l'air de l'anthropocène

Difficile de mettre de côté les questions écologiques alors que la place du numérique dans le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources, est exponentielle.

Une liste de bonnes pratiques s'impose pour limiter l’impacte de son utilisation (sobriété, éco-développements, sensibilisation des utilisateurs, estimation de l’empreinte carbone... ) sur notre environnement commun.

On fait de notre mieux

Le monde étant tel qu’il est, il est difficile de se passer des outils des géants du numérique, par paresse légitime ou par obligation.

Nous tentons dans la mesure du possible de nous passer des services des grands comptes de l’internet, en développant nos propres outils, en utilisant des logiciels ouverts et des services offerts par la communauté du logiciel libre.

Le retour au moyen-âge ?

Le crayon et le papier, ça marche aussi, lire un livre, aller au cinéma, se parler de vive voix, produire ou acheter local, croire en la décroissance, c'est aussi possible.

Il y a cinq ans personnes n'utilisaient l'IA. Le monde n'allait pas plus mal.

Que faire ?

Réfléchissons ensemble sur les réponses à apporter.

Nous proposons une boîte à outils à destination de structures souhaitant modifier les lignes du fonctionnement du capitalisme numérique et offrir des services centrés sur l’entraide et le partage, peut-être avez-vous vos propres solutions à proposer ? 

La modestie

Nous n'avons pas pour ambition de proposer des solutions aussi aboutis que celles des géants de l’Internet.

Notre démarche et nos outils sont modestes, parfois minimalistes, elles sont à destination des particuliers ou de structures plaçant l’éthique au dessus des préoccupation d’efficacité et de rendement.

Le coût de la liberté

L'indépendance a un coût (c'est du temps et de l'argent).

Grace au travail bénévole de nombreux activistes, certains services sont gratuits et mis à disposition de la communauté, d'autres nécessitent une infrastructure technique et une mise en place complexe pour un coût difficilement compressible.

En mutualisant nos savoirs et nos outils, ces coûts seront divisés.

Mais dans la logique actuelle, la tomate bio et locale sera toujours plus chère que celle des supermarchés !

Oublions l'IA !

L'intelligence artificielle est certainement un outil formidable, elle pose des problématiques éthiques et écologiques indiscutables. Sa mise en place demande une infrastructure technique et une somme de compétences qu'aucune organisation sans but lucratif et indépendante n'est capable d'assumer.

Jusqu'à maintenant, nous avons pu vivre sans, alors continuons !

Oui à l'intelligence collective des garastars.

YAPLUKA !

Par quoi commence-t-on ?

Par se poser des questions simples !

  • Quels besoins logiciels sont absolument nécessaires à mes activités ?
  • Comment communiquer avec mes amis, mes clients ?
  • Que puis-je partager avec d'autres ?

Vous habitez la région de Garazi, vous êtes un particulier, un artiste, une association, un agriculteur bio, un petit artisan, une PME, ces problématiques vous intéresse, vous souhaitez agir, mais vous ne savez pas par où commencer, peut-être avez-vous déjà entrepris une démarche dans ce sens et souhaitez partager votre expérience et vos compétences,


Alors discutons-en ensemble à la maison Charlotenia.